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13 mars 2024

La RIPTB sonne l’alarme: hypertrucage chez les jeunes

Sainte-Thérèse  le 13 mars 2024 – La Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB) souhaite sensibiliser les parents au phénomène de l’hypertrucage et des cas de faux nus créés par des adolescents. Plusieurs applications d’intelligence artificielle permettent de créer, à l’aide de photos accessibles, un avatar ou une photo de vous trompeuse de nature sexuelle. Il s’agit d’un cas de faux nus.

En effet, certains adolescents créent ce genre de contenu impliquant d’autres jeunes dans le but de les humilier. Bien que ce soit du contenu fabriqué, si nous sommes en mesure d’identifier une personne d’âge mineur et que la caractéristique dominante est de nature sexuelle, cela correspond à la définition de pornographie juvénile au sens de la loi. L’article 163.1 du Code criminel est clair à ce sujet et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) aborde dans le même sens:

« Le matériel et qui dépeint un enfant (une personne de moins de 18 ans) dans un contexte où son intégrité physique est mise en jeu, que ce soit réellement son corps ou non, a des impacts importants qui pourront perdurer toute sa vie chez cet enfant. C’est particulièrement le cas du matériel qui est diffusé sur Internet, puisqu’il devient difficile de mettre fin à la diffusion. Il faut donc faire de la sensibilisation pour que les gens ne créent pas de matériel d’hypertrucage impliquant la nudité  de qui que ce soit (particulièrement celle d’un enfant) mais surtout, pour que du matériel de cette nature ne soit pas disséminé sur Internet ni à qui que ce soit. Si vous êtes victime de ce type de procédé, n’hésitez pas à aller chercher de l’aide et à dénoncer. La faute repose sur celui ou celle qui crée ce montage et qui en fait la diffusion, par sur la personne qui en est la cible. »   Nous indique Me Joanny H. St-Pierre, procureure et coordonnatrice provinciale en matière d’exploitation sexuelle des enfants sur Internet.

La RIPTB se dit préoccupée par une possible augmentation de ce genre de comportements et souhaite impliquer les parents afin qu’ils abordent ce sujet avec leur adolescent. Le service de police a été interpellé par des dossiers complexes de cette nature dans nos écoles. Notamment, un dossier qui impliquait plus de 50 personnes. L’impact sur la victime est bien réel et le contenu peut devenir particulièrement difficile à faire disparaître. Le simple fait d’être en possession du contenu de ce genre photo sur votre téléphone peut mener à des accusations de possession de pornographie juvénile telle que l’indique l’article 163.1 (4) du Code criminel.

Les policiers poursuivent les conférences et les démarches de sensibilisation en collaboration avec les établissements scolaires ainsi que le DPCP dans le cadre du protocole  »SEXTO », une méthode d’intervention pour prévenir le sextage chez les jeunes. La prévention reste le principal outil afin de limiter les cas d’hypertrucage. C’est grâce à une dénonciation rapide à un membre du personnel scolaire ou au service de police qu’il est possible d’enrayer la propagation de contenu.

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Source: Bureau des communications RIPTB

Éric Huard
Préventionniste-enquêteur
450-435-2421
ehuard@riptb.qc.ca